Quelques Izam le sortirent de son demi sommeil alors que l’astre de jour commençait sa longue ascension vers le ciel. La nuit avait été courte,il n’avait cessé de penser à emeraudes et leur discussion sur les plages de l’île enchantée juste avant son départ. Encore une fois il l’avait déçu. Alors qu’elle lui demandait d’être franc il s’était encore réfugié derrière son passé, préférant rester vague distant, et pourtant si désireux.
Il avait pourtant compris qu’elle lui donnait une nouvelle chance et qu’elle attendait bien plus qu’une grande discussion sur les plages du pays des lacs. Et en réponse à son je t’aime elle lui avait demandé de le lui prouver. Sur ce il était parti.
Il lui prouvera. Tout en faisant un feu il se répétait ce qu’il allait dire à fang, mot après mot sans le laisser parler. Toute la nuit il y avait pensé.
Dès son retour il irait le voir, lui expliquer son amour pour cette trykette. Il irait lui expliquer que sa visite amicale avait pour but de lui annoncer qu’il irait lui demander sa main quoiqu’il en pense. Peut être ne sera-t-il pas d’accord, assurément même, tant pi il n’aura d’autre choix que de s’incliner.
Peut être refusera t’elle mais au moins il aura été jusqu’au bout de sa démarche.
Il se leva.
Avant de partir il devait se libérer l’esprit, se décharger d’un fardeau beaucoup trop lourd aujourd’hui. Un fardeau qui le suit depuis bien trop longtemps.
Odric prit ce sac noir qu’il avait emmené avec lui et y sorti plusieurs objets qu’il étala par terre. Une longue épée au pommeau noir comme les ténèbres marqué de son nom en lettre de feu. Un casque noir matis, une paire de gants noirs eux aussi, enfin il plaça à coté la dague ainsi que son insigne du cercle de sokkarie.
Odric s’agenouilla devant, ferma les yeux et baissa la tête. Les quelques mots qu’il prononça, à peine audible s’adressait à son très ancien chef Sokkar. Ceux ci commencèrent par des remerciements pour l’avoir prit sous ses ailes à son arrivée au somment verdoyant, et se terminèrent par des adieux.
Il prit alors le temps de creuser un trou et d’y placer tout son ancien équipement dedans.
Une fois le trou rebouché il s’approcha au bord des chutes.
Il ne sentait pas le vent qui caressait doucement son visage, faisant danser
ses cheveux couleur cendre. Il ne voyait plus que le l’horizon qui s’éclaircissait tandis que le
l’astre de jour se positionnait haut dans le ciel.
Et, tandis qu'il admirait ce bleu éclatant remplissant son champ de vision, sa main glissa dans la poche de sa veste et en sorti son insigne du cercle qu’il n’avait pas enterrée.
Il était calme, serein, sur de lui. L’insigne qu’il fit tournoyer devant ses yeux le laissait sans réaction. D’un geste lent et sans trembler il lança l’insigne en l’air qui virevolta quelques instants avant de tomber dans l’eau, s’y enfonçant doucement avant de mourir dans les chutes.
Au bout de quelques instants son bras retomba le long de son corps, un sourire naquit sur son visage, sa poitrine se gonfla comme si quelque chose essayait d’y sortir.
«Libre, me voila libre. »
Une douleur qui disparaît
Un avenir plus sage
Un passé enterré à jamais
Un nouveau visage
A coté le feu crépitait... le feu chantait, de toute sa puissance, il célébrait l'hymne à la vie.
Il prit le temps de manger quelques crustacés donc il fit griller la chair.
Il était temps de partir
Odric rassemblât ses quelques affaires et prit le chemin du retour, direction fairheaven.
Après quelques pas il s’arrêta. Un sourire soulagé se dessina doucement sur ses lèvres, il faillit éclater de rire en pensant à la tête de certains de ses amis. Il reprit la route, non il ne se retournerait pas, non il ne reviendra pas ici, jamais. Son deuil était fait, la vie lui offrait une seconde chance et il allait la prendre.
[…]
Arrivée à fairheaven il prit le chemin du bar. La route bien qu’agréable était assez pénible sous cette chaleur. Le tavernier l’accueillit à bras ouvert et lui servit un breuvage maison.
« -Et ben dis donc pas souvent qu’on voit un matis traîner ici !! »
*sourire
« - Je ne suis que de passage dans ton beau pays l’ami
Saurais tu m’indiquer une auberge ou passer la nuit et prendre un bon repas ? »
«- ah bah tu sais c’est pas ça qui manque ici !! Tiens t’as l’air sympa je t’envoie chez un ami
Son affaire se trouve façade des vents, tu verras avec vue sur le lac etc. etc. tu vas t’y plaire si t’aimes notre pays»
« -Parfait j’irai de ta part »
« -Dis moi, j’aimerai faire quelque chose pour mon tatouage te dois bien connaître aussi une adresse pour moi ? »
« - bah t’en trouveras plein en chemin c’est la folie en ce moment ça ouvre partout
- maintenant que tu le dis ce n’est pas joyeux ce que tu as sur la face matis »
*rire
« J’ai le cœur joyeux aujourd’hui, vois tu ces marques représentes mon passé, aujourd’hui je l’efface »
« -ah bah s’il est aussi sombre que tes tatouages l’ami c’est pas une mauvaise idée hein !! »
*sourire
«Merci a toi, je dois y aller »
[ …]
Retour à yrkanis
De retour chez lui odric trouva le mot d’emeraudes et s’empressa de lui répondre.
- Citation :
Emeraudes je viens de renter de mon voyage au pays des lacs et j’y ai trouvé ton mot.
Tu m’as beaucoup manqué, je désire aussi te rencontrer rapidement, peut être à cet endroit merveilleux que tu m’as montré au pays des lacs la première fois.
A bientôt
Od
A peine terminé il alla trouver son ami bouille d’atys fleur à qui il raconta son histoire, son dernier voyage. Il promit à son ami qu’il enverra son meilleur livreur apporter ce message accompagné d’un élégant bouquet. Bouille était un très ancien ami d’odric et il prenait toujours très au sérieux le matis quand celui ci lui demandait un service.
Il était temps d’aller prévenir de son retour et de parler à zenaos. Dehors il faisait beau temps, yrkanis resplendissait.. le hall.. Il poussa les portes
« Mes amis je suis de retour »
…