Comme promis, voici un petit compte-rendu de ma tentative d'exil au Vide et de notre périple en pays fyros.
Aussitôt sortie du Jardin Majestueux, je traversais le Tertre de la Dissidence non sans jeter un regard que je pensais être le dernier à l'Atelier du Réveil. Puis la montée vers le désert Matis, un coup d'oeil sur cratchakin, juste pour l'apercevoir une fois dans ma vie. Evidemment, sa place était vide comme d'habitude ...
La vitesse de mon toub de monte me permit enfin d'arriver aux chutes de Virginia sans trop d'aggros et d'accrocs. Bouleversée par la beauté du site, je m'agenouilla au bord de la falaise et laissa mon esprit dériver: toutes sortes d'images se bousculèrent alors devant mes yeux: ma famille, mes amis, les homins que j'ai aimé (T..., E..., S..., Reevan ...), les combats auxquels j'avais participé tant contre les kitins que contre les kamistes, les gubanis qui m'attendaient ....
C'est ainsi que Flaurwen et nos frères me trouvèrent, eux qui s'étaient lancés à ma recherche avec leur courage comme seule arme, suivant ainsi la promesse faite à notre mère, promesse que j'avais oublié dans ma détresse ... Aussi émus les uns que les autres, nous nous tombâmes dans les bras et nos larmes coulèrent, se mélangeant aux embruns qui remontaient le long de la falaise...
Une fois calmés, nous décidames de passer la nuit au bord des chûtes et de laisser la nuit comme maîtresse de la réflexion sur la direction que nous allions prendre le lendemain.
Je voulais toujours aller au Vide pour porter assistance aux gubanis et Flaur voulait que nous retournions à Yrkanis ... En fin de compte, la proximité aidant et avec la volonté de nous changer les idées, nous décidâmes de passer le vortex et de gagner le désert fyros.
Les premieres créatures rencontrées, quelques psychoplas ...
Nous décidâmes d'aller à Pyr et pour nous changer les idées et d'y aller farfouiller dans les boutiques des tailleurs ... Bref, faire des choses qui remontent le moral des homines ...
En chemin, nous avons trouvé des traces des invasions kitines, des bâtiments en ruines ...
Nous avons eu l'impression que devant la toute-puissance des armées de Jena, les Fyros avaient modifié l'architecture de leurs OP ...
Une chose étonnante découverte en chemin, les fyros ont l'air d'avoir abandonné l'utilisation des mektoubs pour se rabattre sur les messabs ...
Nous arrivâmes à Pyr où les gardes nous laissèrent entrer sans problème. Une petite vue d'une rue déserte de la capitale fyros ...
Nous nous promenâmes alors au hasard des ruelles jusqu'à tomber sur ce panneau ... Kobe était-il toujours vivant? Sa mort n'était-elle qu'un leurre pour masquer une trahison ?
Puis nos pas nous menèrent jusqu'au marché où les étals débordaient de marchandises en tout genre; quelle ne fut pas notre surprise à la vue de cette boîte : des munitions karavan à Pyr ? Serait-ce de la contrebande?
Flaur n'a pas pu résister à l'idée d'acheter une jolie lègère fyros ... Les voici toutes les deux pour fêter le printemps près d'Yrkanis
Et une dernière image de Flaur avec son nouveau yubo de compagnie ...
Nous avons ainsi déambulé jusqu'au soir, puis nous nous rendîmes ensuite dans un hôtel afin d'y passer la nuit. Là, lors du repas, nous avons longuement discuté...Flaur m'a expliqué ce qui s'était passé après mon départ, et surtout ce qui s'était dit.
Elle m'a en particulier fait part des réactions et des regrets de Mftiger et Sagara...à force de persuasion et d'arguments, elle a réussi à me convaincre que mon ressenti était probablement exagéré, et lié à une période de ma vie où, de par le départ de Reevan notamment, j'étais émotionnellement fragilisée...
Et puis , de les voir ainsi, mes frères et elle, prêts à tout laisser derrière eux pour me retrouver, m'a réconcilié un peu avec la civilisation.
Au matin suivant, j'avais beaucoup réfléchi durant la nuit, et avais retrouvé le goût de la vie...et des défis à relever...bref je m'étais retrouvée moi-même !
Aussi lorsque nous abordâmes le sujet de la route à prendre, déclarai-je sans ambages : "Hé bien, retournons donc chez nous, puisqu'il semble que notre destin est là-bas...". Mes frères et soeur furent certainement surpris, mais, me connaissant, ils savaient que ma décision était prise, et nous nous mîmes en route pour le Pays Matis dès ce matin-là...